Le choix du titre d’un titre n’est jamais anodin, et « Octopus » ne fait pas exception. Ce nom, chargé de symboles et d’évocations, reflète à la fois l’atmosphère du récit, les thèmes abordés et les défis auxquels les protagonistes sont confrontés.
1. Une créature ancrée dans le folklore japonais
Dans l’imaginaire collectif japonais, la pieuvre est une figure fascinante et ambivalente. Très présente dans les légendes et les représentations artistiques, elle est souvent associée aux yokai, ces créatures surnaturelles – souvent des démons et des monstres – qui peuplent les contes nippons. Avec ses tentacules ondoyants et sa capacité à se fondre dans son environnement, elle incarne la dualité de la nature : à la fois mystérieuse et redoutable, adaptable et insaisissable.
2. Un clin d’œil à Osaka, ville portuaire
L’histoire prend place à Osaka, une ville fortement liée à la mer. Mégapole portuaire, elle a toujours été un carrefour de commerce et d’échanges, un lieu où les cultures se mêlent et où les influences maritimes sont omniprésentes.
3. Une allusion à l’emprise et à l’influence du milieu underground
Avec ses nombreux bras, la pieuvre évoque aussi une structure omniprésente et difficile à fuir. Ce n’est pas sans rappeler le mode opératoire des yakuzas, ces organisations criminelles qui, à certaines époques, ont tissé des réseaux d’influence insoupçonnés au sein de la société japonaise. Dans « Octopus », ce parallèle prend tout son sens, car les protagonistes pourraient bien être amenés à croiser leur route…
4. Une métaphore pour la protagoniste principale
Enfin, au-delà de son ancrage culturel et narratif, « Octopus » est aussi une image que la protagoniste principale s’attribue elle-même. Bien vite, elle se décrira comme une pieuvre, créature transformative prête à changer de couleur pour s’adapter aux situations qui se présentent à elle. Dans son parcours d’expatriée, elle devra ainsi composer avec un environnement souvent imprévisible et s’armer de résilience face aux épreuves qui jalonneront sa route.